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Penser l'existence, penser le monde, penser l'humain, et les panser -- donner la parole à toute personne ayant connu la violence
16 novembre 2013

TASSIN LA DEMI-LUNE, le McDONALD's de la FOI (novembre 2013), par D. O. Boelens – 3ème PARTIE (3/4)

TASSIN et McDO - 100_6770 - Copie avec copyright - PART 3

 

TASSIN LA DEMI-LUNE, le McDONALD's de la FOI (novembre 2013) – 3ème PARTIE (3/4)

Où en étions-nous, dans le creusage de ce puits de ténèbres ? Ah oui... J'avais notamment parlé de cette désolidarisation totale de Maria M. et de sa famille à mon égard et par rapport à ma démarche de devenir Témoin de Jéhovah dont ils avaient pourtant été les commanditaires. Cette phrase, attribuée à de nombreux poètes (Jean Cocteau, Pierre Reverdy ou encore Bourbon Busset) mais sortie du roman « Le Mystère de la Chambre Jaune » de Gaston Leroux, me revient tout à coup en mémoire et son sens m'apparaît plus évident que jamais. Je la destine à tous ces gens qui m'ont violé pendant un an au nom de Dieu : « Il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour. »

 

Ceci étant dit, revenons à présent à notre sujet.

 

Vengeance, vengeance. Tout dans cette famille et dans cette congrégation revêtait le parfum âpre et aigre du désir de vengeance.

 

À ce propos, dans une Tour de Garde de 2007 (w07 1/7 p. 22-26), on lit ceci :

« Bien que le désir de revanche soit profondément ancré chez les humains, les vrais chrétiens le répriment. Ils s’efforcent de suivre cette injonction de l’apôtre Paul : “ Ne rendez à personne le mal pour le mal. ” (Romains 12:17). Qu’est-ce qui nous incitera à nous conformer à ce précepte élevé ? De qui, en particulier, ne devrions-nous pas nous venger ? Quels avantages y a-t-il à renoncer à la vengeance ? Pour répondre à ces questions, examinons le contexte des paroles de Paul et voyons comment d’après Romains chapitre 12 c’est faire preuve de justice, d’amour et de modestie que de s’abstenir de rendre le mal pour le mal. »

© Watchtower Society

 

Plus loin, sous un sous-chapitre intitulé « Que votre amour soit sans hypocrisie », on lit encore ceci : « 7 Nous nous retenons de rendre le mal pour le mal non seulement parce qu’il est juste d’agir ainsi, mais encore parce que c’est faire preuve d’amour. Remarquez comment l’apôtre Paul s’étend ensuite sur cette motivation qu’est l’amour. Dans la lettre qu’il écrit aux Romains, il emploie plusieurs fois le mot “ amour ” (agapê en grec) lorsqu’il fait référence à l’amour de Dieu et à celui du Christ (Romains 5:5, 8 ; 8:35, 39). Toutefois, au Rm chapitre 12, il emploie agapê d’une autre manière : pour parler de l’amour du prochain. Après avoir indiqué que les serviteurs de Dieu ont différents dons spirituels, Paul mentionne une qualité que chacun d’eux doit cultiver. Il déclare : “ Que votre amour soit sans hypocrisie. ” (Romains 12:4-9). Les vrais chrétiens sont reconnaissables notamment à l’amour qu’ils manifestent à autrui (Marc 12:28-31). Paul nous exhorte à nous assurer de la sincérité de notre amour. »

© Watchtower Society

 

Pour ne pas me répéter (pardonnez-moi de ne pas réchapper à cet écueil stylistique) : au lire de tout ceci, je n'ai pas le sentiment de contempler une illustration cohérente des notions de « satisfaction » et de « joie » que nous avons essayé de définir il y a un instant, mais davantage de déplorer un contre-exemple « cliché » et même « exagéré », « vulgairement spectaculaire », de ce que pourrait représenter une famille de satanistes, d'« âmes égarées sur la Terre entre perdition et perte de foi, et livrées conséquemment à l'enfer de la haine et de l'amertume ».

 

Cela me rappelle un passage de ce même petit ouvrage d'introduction à l'étude de la Bible (« Qu'enseigne réellement la Bible ? »), que l'on retrouve en pages 90-91, et qui reprend en réalité les vers bibliques écrits en 2 Timothée 3:1-5 : « Mais sache ceci : que dans les derniers jours des temps critiques, difficiles à supporter, seront là. Car les hommes seront amis d’eux-mêmes, amis de l’argent, arrogants, orgueilleux, blasphémateurs, désobéissants à l’égard de [leurs] parents, ingrats, sans fidélité, sans affection naturelle, sans esprit d’entente, calomniateurs, sans maîtrise de soi, cruels, sans amour du bien, traîtres, entêtés, gonflés [d’orgueil], amis des plaisirs plutôt qu’amis de Dieu, ayant une forme d’attachement à Dieu, mais trahissant sa puissance ; et de ceux-là détourne-toi. »

 

Voilà une description qui me paraît déjà beaucoup plus représentative de ces Témoins de Jéhovah de Craponne et de Tassin La Demi-Lune. Je dirais même que, dans cette liste, je ne vois pas un seul qualificatif qui ne s'accorde pleinement avec les comportements dont j'ai été témoin et victime au sein de ce groupuscule jéhoviste manifestement dissident. Plusieurs lecteurs et lectrices de ce blog m'ont posé la question de savoir pourquoi je parlais de satanistes à propos de ces Témoins de Jéhovah, alors que les Témoins de Jéhovah sont théoriquement connus pour adorer Dieu et non le diable. La réponse est très simple : dans une conception religieuse des rapports (basée sur l'existence d'un Dieu et celle d'un opposant nommé Satan****), dès lors que l'on adopte un comportement diamétralement opposé aux principes bibliques ou divins verbalement promulgués, mais correspondant parfaitement aux comportements dénoncés pour être ceux des hommes qui se sont détournés de Dieu pour se rallier au monde de Satan, nous sommes bien en présence de personnes rangées dans le camp du Mal, et donc en présence de satanistes, puisque dans un temple d'adoration, on adore nécessairement l'un ou l'autre. Ce raisonnement est des plus simples, et n'a rien de métaphysique ou d'inaccessible au néophyte, car il repose sur de la pure logique que n'importe qui d'un rien sensé est à même de maîtriser.

 

100_7582 - Copyrighted

 

****Attardons-nous un bref instant sur le personnage de « Satan ». Qui est-il ? Je me permets de reprendre quelques extraits de l'ouvrage publié par la Watchtower (Études perspicaces des Écritures, vol. 2, pp. 900-904 © Watchtower Society), et qui le définit comme suit :

- (Opposant). Dans les Écritures hébraïques, le mot satan figure souvent sans l’article défini. La première fois qu’il est employé de cette façon, il s’applique à l’ange qui se tint sur la route pour s’opposer à Balaam, parti avec l’intention de maudire les Israélites (Nb 22:22, 32). Dans d’autres cas, ce mot désigne des individus qui s’opposent à d’autres hommes (1S 29:4 ; 2S 19:21, 22 ; 1R 5:4 ; 11:14, 23, 25). Mais il est utilisé avec l’article défini ha pour désigner Satan le Diable, l’Adversaire principal de Dieu (Jb 1:6, note ; 2:1-7 ; Ze 3:1, 2). Dans les Écritures grecques, le mot satanas s’emploie pour Satan le Diable dans la presque totalité des occurrences, et il est habituellement accompagné de l’article défini ho.

- Une opposition continuelle à Dieu. En lançant un défi à Dieu et en accusant les serviteurs de Dieu de ne pas être intègres, Satan montra qu’il ne reniait pas son nom de “ Diable ”, qui signifie “ Calomniateur ”, nom qu’il avait mérité pour avoir calomnié Jéhovah Dieu dans le jardin d’Éden.

Donc, pour nous résumer, Diable signifie « calomniateur », et Satan « opposant, accusateur, adversaire » Un peu de culture point ne nuit.

 

Mais revenons à notre sujet, à savoir celui de... la joie... ou de l'absence de joie. À la place de « joie », je parlerais plutôt de « ravissement » car dans un sens premier cela peut être entendu comme une « mise en joie », et dans un sens second comme un « vol ». Ce ravissement proclamé, à Tassin, ne consiste pas à vous apporter du baume au cœur, mais à vous dérober toute plénitude, tout principe moral noble, pour les précipiter dans une gigantesque broyeuse d'ordures afin de vous le resservir ensuite sous une forme dénaturée, tout comme on broie, recycle et aseptise des restes de poulets pour en produire des mcnuggets®, qui n'ont plus du poulet d'origine que le nom, car le contenu n'est plus que déchets enrobés d'une épaisse panure croustillante qui donne tout son goût et sans laquelle ce serait insipide et impossible à tenir en un seul morceau. En avalant cette nourriture spirituelle broyée, filtrée, anéantisée mais réenrobée d'une couche de belles paroles officielles bien croustillantes (ce qui se passe dans les coulisses est cependant plus croustillant encore), pour ne pas dire ogm-isée, on ne se nourrit pas, mais comme on souille son estomac avec des mets de fast-food, on souille son esprit avec cette alimentation frauduleuse, germée de contradictions et inséminée de mépris.

 

Revenons à notre « extrait » de base. (Qu'enseigne réellement la Bible, p.22) : « Dans ce chef-d’oeuvre de l’art d’enseigner, Jésus a parlé de divers sujets, parmi lesquels : comment trouver le bonheur véritable, comment régler les désaccords, comment prier, comment avoir le bon point de vue sur les biens matériels, etc. »

Et attaquons-nous à présent à la deuxième question :

 

2) Comment régler les désaccords ?

 

Là encore, il n'est pas négligeable de pointer du doigt la « politique » appliquée au sein de cette congrégation de Tassin et au sein de cette famille M. de Craponne. Les différends se règlent par l'indifférence lorsqu'il est question d'un non-Témoin (indifférence pour sa personne et pour son intégrité, pour ses valeurs et son bien-être, je veux dire, du fait qu'il « n'appartient pas à la communauté de Dieu » et qu'il est donc indigne de considération), alors que dans le cas d'un Témoin, le frère concerné sera déféré devant un conseil des « anciens » qui lui rappellera posément que la communauté de Dieu passe avant n'importe quel individu et que Jéhovah doit rester à la première place, avant de signifier au « plaignant » que plutôt que de penser à son petit bien-être égocentrique et à ses « petits drames du quotidien », il ferait bien de relire certains passages de la Bible, notamment celui qui allègue, en Jérémie 10:23, qu' : « Il n'appartient pas à l'homme qui marche de diriger son pas ». Ainsi, si un enfant a été violé, il lui sera gentiment expliqué que, premièrement, ce viol n'est pas prouvé puisqu'il n'y a pas eu au minimum deux témoins oculaires de la scène, qu'il s'agit donc peut-être d'une mauvaise évaluation de la situation voire d'un vilain mensonge de petit garçon désobéissant et vindicatif, et que de toute manière il revient à Jéhovah (Dieu) – et pas aux humains, quand bien même ils seraient victimes d'atrocités commis par des Témoins – de juger des actes répréhensibles commis si actes il y a eu. Par conséquent, quelques passages de la Bible et éventuellement des excuses du présumé coupable suffisent amplement, problème résolu et on n'en parle plus.

 

Si le plaignant insiste, n'accepte pas ce verdict et décide de porter plainte à la police, alors les « anciens » de Tassin passeront à la vitesse supérieure, en recourant aux menaces...

1. menace de l'exclure de la congrégation, et donc de condamner à jamais son âme puisque cela signifie qu'il a désobéi à Jéhovah et qu'il ne sera pas ressuscité après la « Grande Tribulation d'Har-Maguédôn » et n'aura conséquemment pas droit au paradis terrestre promis par Jéhovah et précédemment accordé à Adam et Eve qui (comme ce pauvre enfant Témoin violé dans notre exemple) l'ont trahi avec la complicité du Serpent ;

2. menace de détourner de lui tous les frères et sœurs de la congrégation, jusqu'à sa propre famille biologique ;

... ou aux conseils suprêmes prodigués en « cas d'urgence » (celui de se taire à jamais ou de se suicider, car il est forcément possédé par Satan qui cherche à travers lui à porter le discrédit sur toute la communauté de Dieu... la seule communauté de Dieu sur Terre, à savoir la Watchtower Society).

 

Je ne maîtrise pas suffisamment la Bible pour retrouver dans celle-ci les versets qui encouragent chacune de ces applications morales (chantages, dissimulation, viol, anathème, mensonge, menaces, manipulation, instrumentalisation...), mais contrairement à ce que peut sous-entendre ce verset de la Bible pour quelqu'un qui n'a rien compris à la vie (verset que l'on trouve en Jérémie 17:9 : « Traître est le cœur, plus que toute autre chose, et il est extrêmement mauvais. »... propos quelque peu nuancé en Proverbes 28:26 : « Qui a confiance dans son propre cœur est stupide, mais qui marche dans la sagesse, celui-là échappera. » et en Proverbes 4:23 : « Plus que toute autre chose qu'on doit garder, préserve ton cœur, car de lui viennent les sources de vie. »), je maîtrise suffisamment mon propre cœur pour percevoir ce qui est bien ou mal. Et manipuler les gens, les inciter à se taire ou à se suicider pour soi-disant empêcher de ternir la réputation d'une communauté aimée de Dieu ne me paraît pas incarner l'illustration la plus probante de cette notion à la fois très floue et très dogmatique qu'est le « bien ». Mais je suis tout ouïe quant à écouter l'argumentation de quelqu'un qui penserait le contraire.

 

100_7597 - Copie (2)

© Watchtower Society

 

Dans le cas de mon histoire personnelle, le conseil dans « anciens » de Tassin semble avoir été très (déter)minant dans la tournure qu'a prise ma relation avec Maria M. (N.B. : si jusqu'ici j'avais considéré cet femme comme une victime d'un système religieux abusif et pervers, j'ai, depuis quelques jours, découvert certaines choses qui tendraient à prouver qu'elle est tout aussi active et responsable au sein de sa congrégation que ne le sont ses « bourreaux » ; je parlerai de tout cela dans un prochain article, intitulé « La prostituée de Jéhovah », qui présentera un tout autre regard sur les événements que j'ai vécus entre février 2012 et octobre 2013, basé sur de nouvelles découvertes et de nouveaux témoignages dans le cadre de mon enquête publique). Pour rappel, lorsque les « anciens » ont eu vent de notre relation à Maria M. et moi, deux d'entre eux (dont Alain V. duquel j'ai déjà longuement disserté dans d'autres articles de ce blog ; cfr. Lettre à Alain V. et Conversation téléphonique avec Alain V.) se sont empressés de venir rendre visite à la famille M. afin de mettre un terme à cette relation amoureuse « hérétique ». Et comme un mariage était annoncé très prochainement, il fallait mettre les bouchées doubles : ils recoururent donc à ces fameuses menaces déjà précitées, vis-à-vis de J. (le père), avec l'aide d'un troisième « ancien » beaucoup plus proche encore, à savoir S., le frère même de Maria M. Les deux « anciens » ont parlé d'excommunier Maria, de déchoir le père de ses privilèges et fonctions au sein de la congrégation, de stigmatiser cette famille publiquement au sein de la congrégation, et ainsi de suite... S., lui, a joué avec la carte-joker de ses enfants, menaçant ses parents de ne plus pouvoir voir leurs petits-enfants s'ils acceptaient ma relation avec leur fille, et menaçant Maria de ne plus pouvoir voir ses neveux si elle m'épousait. Tout cela encadré d'autres phrases désobligeantes telles que « il n'y aura personne à votre mariage », « on vous prédit tout le malheur du monde », etc...

 

Après toutes ces considérations, revenons à notre question de départ, à savoir comment la Bible nous aide à régler les désaccords. Encore une fois, mes connaissances bibliques ne sont pas assez poussées et exhaustives pour y identifier les versets qui encouragent toutes ces attitudes manipulatoires et d'une violence (psychologique) inouïe – il est vrai que j'ai encore beaucoup de choses à apprendre en ce monde. Mais dans ce qui est décrit comme le « monde de Satan » (à savoir notre société comprenant tout ce qui n'est pas Témoin de Jéhovah, et encore moins tout ce qui n'est pas jéhoviste sataniste), j'ai appris de belles valeurs de respect, d'équité, d'acceptation de la différence, de générosité, d'altruisme, d'AMOUR. Or, au sein de cette congrégation de Tassin La Demi-Lune, en un an à peine, les seules valeurs que j'ai relevées (et ce au nom de Jéhovah et de la Bible) sont la haine, le mépris de la différence/la discrimination, l'injustice, la vénalité, l'égocentrisme, le chantage, la MANIPULATION. Sont-ce là les VRAIES VALEURS CHRÉTIENNES ? Est-ce là la personnification de l'AMOUR que l'on peut manifester pour DIEU et pour la CRÉATION UNIVERSELLE ? Ces actes régulateurs et sectaristes donnent-ils vraiment CHAUD AU COEUR à ces « anciens » et à ces pseudos Témoins de Jéhovah, qui clament au porte-à-porte être dans « la Vérité », sur « la Voie », dans « l'Amour du prochain » ?

 

Je m'en tiendrai à poser les questions. Les réponses, c'est à chaque lectrice et à chaque lecteur de les donner, car plus qu'une réponse à l'autre, de répondre à ces questions est une réponse à soi-même.

 

3) Comment prier ?

 

Le mieux est de partir de la prière contenue dans le passage relatant le célèbre « Sermon de la montagne » tenu par Jésus, et que l'on trouve en Matthieu 5-7. La prière et les conseils de prière sont contenus dans les versets 6:5-15. Je ne vais pas reprendre tout le passage, mais seulement les vers les plus significatifs en rapport avec mon histoire.

Matthieu 6:6-8 : « Toi, cependant, quand tu pries, entre dans ta chambre particulière et, après avoir fermé la porte, prie ton Père qui est là dans le secret ; alors ton Père qui regarde dans le secret te le rendra. Mais quand vous priez, ne redites pas toujours les mêmes choses, comme font les gens des nations, car ils pensent qu'ils seront entendus parce qu'ils parlent beaucoup. Donc, ne devenez pas comme eux, car Dieu votre Père sait de quoi vous avez besoin avant même que vous le lui demandiez. »

Matthieu 6:9-13 : « Vous devez donc prier ainsi : Notre Père dans les cieux, que ton nom soit sanctifié, Que ton royaume vienne. Que ta volonté se fasse, comme dans le ciel, aussi sur la terre. Donne-nous aujourd'hui notre pain pour ce jour ; et remets-nous nos dettes, comme nous avons remis à nos débiteurs. Et ne nous fais pas entrer en tentation**, mais délivre-nous du méchant. »

(**note : il est intéressant de mentionner que très récemment, en novembre 2013, le Vatican a décidé de modifier la prière catholique, de transformer le « ne nous laissez pas succomber à la tentation » en « ne nous laissez pas entrer en tentation », car la formulation précédente instillait une ambiguïté interprétative quant à la responsabilité de Dieu dans cette tentation à laquelle les humains sont soumis ; or, la tentation est attribuée exclusivement à Satan ; par conséquent le Vatican a opté pour une formulation semblable à celle reprise depuis très longtemps déjà dans « Les Saintes Écritures – traduction du monde nouveau » des Témoins de Jéhovah ; ce changement n'entrera en vigueur qu'en 2014 dans les offices liturgiques, et en 2015 sur papier dans le Missel)

Matthieu 6:14-15 : « Car si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi ; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs fautes, votre Père non plus ne vous pardonnera pas vos fautes. »

 

Voici donc les différents passages sur lesquels j'aimerais à présent m'attarder quelque peu. On parle, textuellement ou en filigrane, de foi, de pardon, d'intimité, de sincérité, de partage, de dépossession des biens matériels, de distinction entre le bien et le mal.

 

Mais qu'est-ce que prier ? Et que devrait idéalement impliquer l'acte de prière dans la vie quotidienne ? En d'autres termes, la vraie question n'est pas tant de savoir comment prier que de se demander pourquoi prier ???

 

Dans un texte précédent, j'avais évoqué l'idée d'un « pardonneur de poche » dont ces personnes naturellement « méchantes » (le terme « méchant » peut passer pour infantile, mais je l'utilise parce qu'il est évoqué dans la Bible) avaient nécessairement besoin au quotidien afin de se laver de toutes les « saloperies » qu'elles avaient l'intention ou le penchant de faire durant la journée. Cette idée peut prêter à sourire, cependant lorsqu'il est question de viol, de pédophilie, d'incitation au suicide... on sourit déjà beaucoup moins.

 

Nous disions donc : pourquoi prier ? Est-ce pour s'assurer de pouvoir commettre tous les crimes délibérément et en toute impunité parce qu'on a été baptisé Témoin de Jéhovah et qu'on fait dès lors partie des « élus de Dieu », des « intouchables », des gens qui sont pardonnés parce qu'ils consacrent une partie de leur temps au service de Jéhovah (Dieu) et de la théocratie de la Watchtower ? Mais PRIER, n'est-ce pas plutôt d'une part pour demander pardon pour le mal qu'on aurait causé sans le vouloir (et donc pour un acte que l'on ne reproduit pas systématiquement, sans quoi ce n'est plus une faute mais un mode de vie, ce qui est très différent ; dans le cas de mon histoire avec Maria M., elle a reproduit son chantage et ses menaces de rupture ainsi que son jeu de restrictions à bien des reprises, ce qui prouve bien que nous sommes dans le cas d'un « mode de vie » et non d'un « égarement » ou, pour reprendre ses propres mots, d'un « fourvoiement ») et d'autre part pour demander de l'aide afin de continuer à faire du bien autour de soi ? (Dans le cas de la famille M. et d'Alain V., les prières portaient vraisemblablement sur une requête d'énergie et de clairvoyance pour pouvoir combattre plus férocement le représentant de Satan que j'incarnais du simple fait que je faisais partie de ce que les Témoins de Tassin nomment avec mépris les « gens du monde », en d'autres termes que je n'étais qu'un prototype de cette misérable et méprisable marge... de près de 8 milliards d'êtres humains sur Terre.)

 

Rien ne vous frappe dans ce dernier paragraphe ? Moi si. Nous sommes en présence de gens qui se disent représentants de Dieu et qui affirment combattre Satan, mais qui pratiquent le satanisme (à savoir les principes contraires à la Bible, comme nous l'avons vu précédemment). Ce qui est un discours vicieux et trompeur, car de cette manière ils attirent de nouveaux adeptes en leur faisant croire qu'il s'agit d'adorer Dieu, alors que peu à peu on se rend compte (mais souvent trop tard) qu'à la tête de cette congrégation se dresse en réalité le diable et toutes ses violences.

 

Lorsque j'ai évoqué mon expérience lyonnaise auprès d'« anciens » Témoins de Jéhovah de Belgique, ceux-ci m'ont raconté qu'au sein de la communauté de la Watchtower existaient des congrégations qui s'étaient détournées de Dieu pour se rallier au diable, et que de temps à autres des surveillants mandatés par la Watchtower venaient démanteler avec un rapport écrit très édifiant. Les Témoins de Belgique ont surnommé ces gens de Tassin les « faux chrétiens ». Et une fois encore, pour avoir côtoyé Témoins de Jéhovah et Témoins de Jéhovah, je peux vous assurer qu'il existe deux mondes au sein de cette communauté. L'un est tourné vers Dieu, l'autre promeut Satan.

 

Toute cette terminologie doit donner l'impression à certaines lectrices et certains lecteurs que je verse dans un mysticisme aigu. Mais il n'en est rien. Pour avoir vécu ce que j'ai vécu durant un an, et même durant deux ans, il me faut admettre aujourd'hui qu'il existe quelque chose de puissant qui nous gouverne, nous humains, et que ce quelque chose est au nombre de deux. Je ne croyais pas en lui auparavant, mais je sais aujourd'hui à quoi ressemble Satan, que ce soit au sens propre ou au sens figuré. C'est une force qui vous connaît par cœur, qui saisit la manière dont elle peut vous blesser le plus profondément, et qui va volontairement et sadiquement provoquer cette épreuve, pour tester vos limites et même vous pousser au-delà de toutes vos limites humaines (pour la première fois de ma vie, j'ai senti que toutes mes limites humaines étaient dépassées de manière irréversible). Satan me savait fragilisé par de terribles et violentes histoires d'amour que j'ai vécues entre l'année 2000 et juillet 2008, et il savait qu'une de plus aussi perverse et fausse me terrasserait (Maria M. le savait elle aussi, et elle en a profité pour me tenir en laisse pendant un an... à ses propres dépens !). Ainsi, avec cette perspective à l'esprit, il a mis Maria M. sur ma route, enfant du mal issue d'une famille et d'une congrégation de satanistes fous-furieux (pardon pour cet énième pléonasme). Lorsque cette femme a compris qu'elle perdait son emprise sur moi, que je n'allais pas me suicider, elle a mis les bouchées doubles pour affermir l'amour que je nourrissais pour elle, afin de me porter le coup de grâce en ce 7 octobre 2013, à 13h53, par une énième rupture brutale par texto, et ce alors que trois jours avant elle me demandait, dans un flot de « je t'aime », d'accélérer notre mariage. D'une certaine manière, Satan, Maria M., la famille M. et Alain V. ont gagné la partie, car je suis aujourd'hui très blessé psychologiquement, j'ai du mal à travailler, et il me faudra du temps pour recouvrer ce don merveilleux (le plus merveilleux que Dieu nous ait jamais octroyé) qu'est la capacité d'aimer. Le recouvrerai-je jamais ?

 

Ma seule revanche (car non, ce n'est pas une vengeance mais un témoignage à vif) sera de raconter, au fil des mois et des années, l'enfer que j'ai vécu au sein de ce clan démoniaque, et dans un deuxième temps d'en faire part à la presse du monde entier tout en poursuivant mes investigations auprès de Témoins excommuniés de Tassin et de Craponne. Car ces gens ne peuvent pas rester impunis. La vérité doit se savoir, sur l'enfer qui a régné depuis la départ de l'installation de cette congrégation de Témoins de Jéhovah à la périphérie de Lyon. Par mon biais, et par le biais d'autres intervenants je l'espère, le monde connaîtra cette vérité et pourra ainsi se protéger de ces gens éminemment dangereux.

 

 

100_7622 - Clear with copyright

 

 

FIN DE LA 3ème PARTIE

 

(à suivre...)

 

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