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Penser l'existence, penser le monde, penser l'humain, et les panser -- donner la parole à toute personne ayant connu la violence
17 novembre 2013

TASSIN LA DEMI-LUNE, le McDONALD's de la FOI (novembre 2013) par D. O. Boelens – 4ème PARTIE (4/4)

TASSIN et McDO - 100_6770 - Copie avec copyright - PART 4

 

 

TASSIN LA DEMI-LUNE, le McDONALD's de la FOI (novembre 2013)

par D. O. Boelens – 4ème PARTIE (4/4)

 

Poursuivons notre voyage au pays de l'imbécillité cruelle. Quelques péripéties nous attendent encore, dans les pages qui suivent.

 

4) Comment avoir le bon point de vue sur les biens matériels ?

 

Là encore, le premier terme qui me vient à l'esprit en pensant à Maria M., à la famille M. de Craponne et à la congrégation de Tassin / Francheville / Saint-Génis-les-Ollières, est celui de « contradiction ».

 

Personnellement, j'ai grandi dans la pauvreté, dans un quartier difficile, violent et chaud de Bruxelles (celui de la Gare du Nord ; tristement célèbre pour ses prostituées qui étalent leurs chairs dans des vitrines, à l'instar de que l'on trouve en Hollande), et quand j'étais enfant le moindre franc belge avait son importance. Nous vivions en-dessous du seuil de pauvreté, dans un appartement insalubre, dans une promiscuité difficile (je n'avais ni chambre, ni salle de bains, je dormais sur le canapé pliant du salon et je me lavais avec une bassine en plastique). La toilette était immonde, les tuyaux des voisins accusaient des fuites, et sur les murs chez nous se superposaient les traces de coulées d'urine et de fèces échappées des tuyauteries de ces voisins, avec les odeurs que vous pouvez aisément imaginer. Les vitres de tout l'appartement étaient fendues, et en hiver on avisait des plaques de givre... à l'intérieur de l'appartement ! Plaques que pour jouer je m'amusais à déloger avec un couteau, morceaux par morceaux (on s'amuse comme on peut, au pays de la misère). Un incendie chez ces mêmes voisins avait valu que des coulées d'eau (des lances de pompiers) imbibent un épais mur en carton qui séparait le living et la « fausse » cuisine, et pendant des années nous avons vécu dans des odeurs de bois brûlé et d'eau moisie qui imprégnaient jusqu'à nos vêtements.

 

Voilà, telle fut mon enfance, sans aucune commodité récréative contemporaine telles que télévision, Console Atari 2600, Commodore 64 et autres Sega, avec un poste de radio qui n'avait même pas la FM et dont les différentes stations (la plupart très ringardes) étaient souvent parasitées, et sans jamais partir en vacances une seule fois. Alors autant vous dire que, même si je me suis un peu rattrapé depuis en achetant tout ce que je rêvais de posséder quand j'étais enfant et en voyageant un tout petit peu, je connais la valeur de l'argent. Et je ne suis pas vénal (contrairement à ce que la famille M. prétend « par déduction divine »), car pour avoir manqué d'argent pendant quasi toute ma vie, je sais que ce dont on a besoin, ce n'est pas de l'argent en soi, mais de ce que l'argent permet de se procurer de nécessaire, de vital. Ainsi, s'il est vrai que je garde un minimum d'économies pour pallier les mauvais coups de la vie, je ne thésaurise pas pour le plaisir d'accumuler de l'argent sur des comptes en banque, au contraire de ce qu'il en est pour les parents M. qui multiplient les comptes bancaires pour accroître une fortune qui, somme toute, ne leur sert à rien (pas même à aider des gens dans la pauvreté, à une exception près en Espagne, une certaine amie Y. dont le commerce vestimentaire a fait faillite en raison de la Crise économique au pays de Cervantes, et qui se trouve endettée jusqu'à l'os), sinon à se vanter d'être riche. Parfois, E. était prise d'une crise d'achats compulsifs, et dépensait en deux-trois semaines près de 1500,00 euros en vêtements qu'elle ne porterait jamais. Le plaisir de « claquer du pognon en futilités » ne me paraît pas être très chrétien. Je ne prétends pas personnellement ne pas m'acheter de futilités, car je suis devenu collectionneur et donc il m'arrive de m'acheter des choses dont je pourrais très bien me passer, mais je ne prétends pas non plus être un modèle de chrétienté, contrairement à ces gens qui ont cette prétention. En effet, je ne cherche pas à juger quiconque de la manière dont on dépense l'argent que l'on gagne, mais puisque ces personnes s'ESTIMENT les plus représentatives de Dieu et de la chrétienté (qui condamne la vénalité), dans ce cas je me permets de souligner certains comportements qui vont totalement à l'encontre de ce que ces gens prêchent. Dans le cas des M., qui ne portent que des vêtements de luxe, des montres de luxe, des parfums de luxe... je dirais que ce n'est pas que de l'utilisation de nécessité vitale, mais que ça se rapproche sensiblement de l'amour de l'argent.

 

Or, pour ne pas me baser exclusivement sur ma conception subjective des choses et sur mes propres affirmations qui ne regardent que moi, voyons ce que disent la Bible et la Watchtower à ce sujet, qui sont les références morales absolues et uniques de ces personnes sus-mentionnées ?

 

100_7613 - Copyrighted

 

Une Tour de Garde de 2001 (w01 15/6 p. 5-8), pas inintéressante du tout en théorie, consacre tout un article sur le danger d'aimer l'argent, intitulé Comment garder un point de vue équilibré sur l'argent ?

« Un juste point de vue sur l’argent (...) l’argent protège contre la pauvreté et les ennuis qu’elle entraîne ; grâce à lui, on peut se procurer le nécessaire. Le roi Salomon a écrit : “ La sagesse procure une protection tout comme l’argent procure une protection ”, et : “ Le pain est pour le rire des travailleurs, et le vin réjouit la vie ; mais l’argent répond à tout. ” — Ecclésiaste 7:12 ; 10:19. (...) Une autre exigence requise des chrétiens consiste à apporter une aide matérielle aux nécessiteux. “ Partagez avec les saints selon leurs besoins ”, a écrit l’apôtre Paul. Et d’ajouter : “ Suivez la voie de l’hospitalité. ” (Romains 12:13). Pour cela, il est souvent nécessaire de dépenser de l’argent. Cependant, que penser de l’amour de l’argent ?

‘ L’attachement à l’argent ’

Paul a longuement traité de “ l’amour de l’argent ” (littéralement : “ l’attachement à l’argent-métal ”) lorsqu’il a écrit à Timothée, son jeune compagnon chrétien. On trouve la mise en garde de Paul en 1 Timothée 6:6-19. Il aborde “ l’amour de l’argent ” dans le cadre d’un examen plus général des choses matérielles. Au vu de l’importance qu’accorde la société actuelle à l’argent, il vaut la peine de s’arrêter sur ses remarques divinement inspirées, d’autant plus qu’on y apprend comment ‘ saisir fermement la vie véritable ’.

Paul avertit : “ L’amour de l’argent est une racine de toutes sortes de choses mauvaises, et en aspirant à cet amour quelques-uns se sont égarés loin de la foi et se sont transpercés partout de bien des douleurs. ” (1 Timothée 6:10). Ce verset n’affirme nullement que l’argent en lui-même est néfaste — ni d’ailleurs aucun autre passage des Écritures. L’apôtre n’affirme pas non plus que l’argent est la cause fondamentale des “ choses mauvaises ” ni qu’il constitue la racine de tout problème. C’est l’amour de l’argent qui, même s’il n’est pas le seul responsable, est une cause de toutes sortes de “ choses mauvaises ”.

Gardons-nous de l’avidité

Le fait que l’argent lui-même n’est pas condamné dans les Écritures ne devrait pas minimiser l’avertissement de Paul. Le chrétien qui se met à aimer l’argent s’expose à toutes sortes de dangers, dont le plus grave est de s’égarer loin de la foi. La lettre adressée aux chrétiens de Colosses vient ainsi confirmer cette idée : “ Faites donc mourir les membres de votre corps qui sont sur la terre, pour ce qui est [...] des envies nuisibles et de la convoitise, laquelle est idolâtrie. ” (Colossiens 3:5). En quoi la convoitise, l’avidité ou “ l’amour de l’argent ” s’apparentent-ils à de l’idolâtrie ? Cela signifie-t-il qu’il est mal de vouloir une maison plus spacieuse, une voiture plus récente ou un emploi plus lucratif ? Non, rien de tout cela n’est mauvais en soi. La véritable question est la suivante : qu’est-ce qui pousse quelqu’un à désirer au fond de lui l’une ou l’autre de ces choses, et sont-elles réellement nécessaires ?

Il y a autant de différence entre un désir normal et l’avidité qu’entre un petit feu de camp sur lequel on cuit sa nourriture et un incendie qui consume une forêt tout entière. Un désir sain et légitime peut être constructif ; il nous pousse à travailler et à être productifs. On lit en Proverbes 16:26 : “ L’âme du travailleur a travaillé dur pour lui, car sa bouche l’a pressé fortement. ” L’avidité, par contre, est dangereuse et destructrice. Il s’agit d’un désir dont on a perdu le contrôle.

La maîtrise des désirs est le nœud du problème. L’argent que nous amassons ou les biens que nous désirons serviront-ils nos besoins, ou bien nos besoins nous rendront-ils esclaves de l’argent ? C’est la raison pour laquelle Paul qualifie l’avide d’“ idolâtre ”. (Éphésiens 5:5.) Désirer avidement quelque chose revient à nous y soumettre ; nous en faisons notre maître, notre dieu, la chose que nous servons. Tandis que Dieu déclare : “ Tu ne dois pas avoir d’autres dieux contre ma face. ” — Exode 20:3.

Être avide dénote un manque de confiance dans le pouvoir qu’a Dieu de nous fournir ce dont nous avons besoin, comme il nous l’a promis (Matthieu 6:33). C’est donc se détourner de Dieu. Là encore, il s’agit d’“ idolâtrie ”. Il n’est dès lors pas étonnant que Paul se montre si direct à ce sujet.

Jésus également nous a mis en garde contre l’avidité. Il nous ordonne de ne pas désirer envieusement ce que nous n’avons pas : “ Ouvrez l’œil et gardez-vous de toute espèce de convoitise, parce que, même lorsque quelqu’un est dans l’abondance, sa vie ne provient pas des choses qu’il possède. ” (Luc 12:15). D’après ce verset et l’illustration correspondante de Jésus, l’avidité se fonde sur l’idée selon laquelle ce qui compte dans la vie, c’est ce que l’on possède. Il peut s’agir d’argent, de position, de pouvoir, ou de choses qui s’y rapportent. Tout ce qu’on peut s’approprier est susceptible d’inspirer de l’avidité. On s’imagine que l’obtention de la chose désirée sera source de satisfaction. Mais selon la Bible et selon ce que révèle l’histoire de l’humanité, seul Dieu est en mesure de combler nos besoins véritables, et c’est ce qu’il fera, comme Jésus l’a fait comprendre à ses disciples. — Luc 12:22-31.

La société de consommation est devenue experte pour ce qui est d’attiser l’avidité. Influencés de manière aussi subtile que redoutable, nombreux sont ceux qui en viennent à penser qu’ils n’en ont pas assez. Il leur faut plus, plus grand et mieux. Étant donné qu’il est vain de vouloir changer le monde qui nous entoure, comment pouvons-nous à titre individuel résister à cette tendance ?

Le contentement face à l’avidité

En guise d’antidote contre l’avidité, Paul recommande le contentement : “ Ainsi, ayant nourriture et vêtement, nous nous contenterons de ces choses. ” (1 Timothée 6:8). Cette énonciation de tout ce dont nous avons réellement besoin — “ nourriture et vêtement ” — peut sembler un peu réductrice ou naïve. Des émissions télévisées font pénétrer les téléspectateurs dans des demeures luxueuses où vivent des célébrités, ce qui n’aide en rien à cultiver le contentement.

Bien sûr, il n’est pas exigé des serviteurs de Dieu qu’ils vivent délibérément dans la pauvreté (Proverbes 30:8, 9). Cependant, Paul nous rappelle ce qu’est la pauvreté en réalité : manque de nourriture, de vêtements et d’un logement adéquat pour survivre. En fait, à partir du moment où nous avons ces choses, nous disposons du nécessaire pour connaître le contentement.

Cela dit, Paul pouvait-il envisager sérieusement le contentement de cette façon ? Est-il réellement possible de se satisfaire de ce qui est fondamentalement nécessaire : la nourriture, le vêtement et le logement ? L’apôtre était bien placé pour le savoir. Il avait tout d’abord connu la richesse et les avantages d’une position élevée au sein de la communauté juive, ainsi que ceux de la citoyenneté romaine (Actes 22:28 ; 23:6 ; Philippiens 3:5). Puis il avait essuyé de dures épreuves dans le cadre de son activité missionnaire (2 Corinthiens 11:23-28). Tout cela lui avait appris le secret du contentement. Quel était-il ?

“ J’ai appris le secret ”

Dans l’une de ses lettres, Paul a écrit : “ Oui, je sais être à court de vivres, oui je sais être dans l’abondance. En toutes choses et en toutes circonstances, j’ai appris le secret et d’être rassasié et d’avoir faim, et d’être dans l’abondance et d’être dans le besoin. ”

© Watchtower Society, 2001

 

Le discours tenu ici est indiscutablement très sensé et très sage. S'il était appliqué à la lettre (mais humainement!!!), assurément nous vivrions dans un monde meilleur. Cependant, quand les hommes qui se disent représenter Dieu sur Terre l'énoncent verbalement pour ensuite, dans les coulisses, préconiser les richesses matérielles, il y a de toute évidence un problème de cohérence morale et intellectuelle. J'ai travaillé dans le milieu du cinéma pendant 15 ans, qui est un monde de strass et paillettes par excellence, où l'argent et le veau d'or sont au centre du quotidien et des préoccupations, souvient bien plus que les souhaits d'ordre artistique. Cependant, jamais avant de rencontrer la famille M. de Craponne je n'avais été témoin d'un tel amour de l'argent, d'une telle avidité... qui a fait qu'un jour Maria M. m'a avoué au téléphone ; « Tu sais, Daphnis, si tu étais très riche, le fait que tu ne sois pas Témoin de Jéhovah ne poserait pas de problème aux yeux de mes parents. » Mais comme je ne suis pas ce que l'on peut appeler une « grosse fortune » de ce monde, dans ce cas mon manque de millions doit impérativement être compensé par une religiosité forcée, par mon intégration contrainte dans la communauté des Témoins de Jéhovah. Comme elle me l'a clairement signifié début décembre 2012 : « Soit tu deviens Témoin de Jéhovah, soit c'est fini entre nous » (ce qui sera le titre d'un prochain article de ce blog).

 

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© Watchtower Society pour la publication © Daphnis Boelens pour la photo

 

Du reste, je n'ai jamais autant parlé d'économies, de revenus, d'argent tout court, qu'avec ces gens de Craponne. Au point qu'aujourd'hui mon mépris pour l'argent est encore monté d'un cran, parce que je me rends compte que même au sein des milieux religieux il parvient à salir les cœurs et à déforcer la sagesse théoriquement intrinsèque à la foi en Dieu.

 

Résumons-nous. Joie/Satisfaction + règlement des désaccords + prière + bon point de vue sur les biens matériels... = enfer sur Terre ?

 

Autrement dit : foi + amour + justice + chrétienté = haine, discrimination et violence ?

 

 

100_7585 - Copyrighted + name cancelled

 

Au vu de l'application branlante de ces quatre « conseils » issus de la Bible (que nous avons étudiés au cours de ce texte : 1. comment trouver le bonheur véritable ; 2. comment régler les désaccords ; 3. comment prier ; 4. comment avoir le bon point de vue sur les biens matériels... pour ne citer que ces quatre-là, mais le « etc » en suppose d'autres), j'ai clairement du mal à discerner le sens de la chrétienté dans le cas de cette famille et de cette congrégation. J'ai rencontré en Belgique des Témoins de Jéhovah qui illustraient véritablement ces principes, donc je sais qu'il en existe. Mais ce n'est pas le cas de ces gens que j'ai nommés les « jéhovistes satanistes de Lyon ».

 

Je ne stigmatise pas ici une pensée, car en démocratie chacun(e) a le droit de penser ce qu'il/elle veut (et c'est vrai en matière de foi comme à tout autre propos), mais ce que je condamne ouvertement c'est l'instrumentalisation de la foi pour en forger une arme de dénigrement, de destruction massive, et d'auto-déculpabilisation systématique dans un mécanisme de génocide psychologique. Ces gens pratiquent une épuration ethnique en cherchant à éradiquer tout ce qui ne porte pas le sceau de la Watchtower, se considérant pathologiquement d'une supériorité morale et intellectuelle qui frise le grotesque et, pire encore, qui verse dans l'immoralité (ce qui pourtant, en théorie, ne garantit justement pas l'immortalité, ce privilège chrétien auquel ces gens croient et aspirent fébrilement, obsessionnellement) ; au sujet de l'immoralité, un prochain texte abordera de manière plus précise les méthodes utilisées pour recruter des adeptes à Craponne / Francheville, Saint-Génis-les-Ollières et Tassin La Demi-Lune, par une sorte de « proxénétisme religieux » qui s'est instauré au fil des ans chez ces pseudos-Témoins de Jéhovah, encourageant l'endoctrinement de nouveaux adeptes par les sentiments amoureux et le sexe, ce qui est de toute évidence une forme de prostitution, même s'il n'y a pas d'argent en jeu à ce niveau-là. Quoique...

 

Il paraît évident, tant aux yeux des Témoins que des non-Témoins, que la situation que je décris ici ne représente en rien la chrétienté, mais constitue au contraire une occurrence de « satanisme à visage jéhoviste ». Comme je l'écrivais dans un texte précédent : quoi de plus subtil pour quelqu'un (de mauvais) de se faire engager dans une société (de bien), d'en gravir les échelons avec zèle jusqu'à en devenir un des PDG's pour mieux gangrener cette société de l'intérieur et depuis ses plus hautes sphères, ainsi que le ferait le virus du sida dans un organisme humain lorsqu'il est transmis à l'occasion d'un « acte d'amour » ? C'est exactement le même mécanisme que l'on observe dans la politique internationale, où le mal est si bien implanté et devient si puissant que même un politicien bien-intentionné (et il y en a, assez peu mais il y en a) finira par céder à la corruption et par jouer au « tricheur », au « menteur », au « manipulateur », à l'« assassin par procuration », et donc par participer à la destruction du monde, et ce alors qu'au départ il nourrissait le désir honorable d'arranger les choses pour un peuple pour lequel il se disait prêt à se battre corps et âme lors de son élection dans les quartiers généraux du pouvoir mis en place dans l'un ou l'autre pays dit à suffrage démocratique.

 

Un jour, alors que moi je lui confiais que je n'aimais pas le climat qui règne dans les églises le dimanche où les gens se réunissent davantage pour s'espionner l'un l'autre et colporter des ragots que pour rendre grâce à Dieu, Maria M. m'a raconté qu'à Tassin / Francheville régnait la même ambiance d'espionnage mutuel, où chacun cherche la petite bête chez l'autre, où chacun cherche à dénoncer l'autre pour quelque chose afin de bien se faire voir des « anciens » et obtenir des privilèges dans la congrégation, la délation étant, comme du temps des nazis, fortement encouragée entre les frères et sœurs. Je sais que cette anecdote sort quelque peu du cadre de ce texte que vous êtes en train de lire, mais cette histoire me revenant subitement et spontanément en mémoire, je me sens de vous la raconter. Un jour, un frère de Tassin / Francheville a découvert qu'un « ancien » côtoyait des prostituées. Il est allé le dénoncer aux autres « anciens » comme il se doit, une confrontation a eu lieu avec les deux hommes, et l'« ancien » incriminé a nié avoir jamais fréquenté des prostituées. Le frère dénonciateur a été accusé de calomnie envers un représentant de Dieu et a été excommunié. Près de dix ans plus tard, une jeune femme est invitée par une sœur à un office de la congrégation, une prostituée justement... et alors que l'« ancien » dénoncé dix ans plus tôt monte sur l'estrade pour faire un discours, la prostituée dit à la sœur qui l'avait invitée : « Eh ! Mais je le reconnais, lui, c'est un de mes clients ! ». L'« ancien » a dû alors avouer la vérité et a été excommunié, tandis que le frère qui avait avisé ses supérieurs que cet « ancien » ne respectait pas les principes bibliques rattachés à son statut et de Témoin et d'« ancien », a été immédiatement réintégré dans la congrégation avec les félicitations du conseil des « anciens » qui, en guise d'excuses, a simplement déclaré que Jéhovah est intervenu pour rendre justice, et tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.

 

Le frère menteur a eu sa leçon (mentir finit toujours par être découvert – pour reprendre ce délicieux dicton : quand le mensonge prend l'ascenseur, la vérité prend l'escalier. Elle met plus de temps, mais finit toujours par arriver), et le frère dénonciateur a lui aussi eu sa leçon (la délation n'est pas une belle chose, sauf dans certains cas, quand il s'agit de pédophilie, de meurtre ou d'autres crimes comparables, mais pas quand il s'agit de fouiner dans la vie des gens et dans leur éthique personnelle – après tout, lorsque l'on se retrouvera face à Dieu, on n'aura d'autre avocat que soi-même ; mais à Tassin, la délation est vivement et pernicieusement encouragée, sur base de ce verset de la Bible, que l'on trouve en Lévitique 5:1 : « Si maintenant une âme pèche en ce qu’elle a entendu une imprécation publique, et elle est témoin ou elle a vu ou est venue à savoir la chose, si elle ne la révèle pas, alors elle devra répondre de sa faute. », et dont la raison est notifiée en Jacques 5:15 : « Et la prière de la foi rétablira celui qui est souffrant, et Jéhovah le relèvera. De plus, s’il a commis des péchés, il lui sera pardonné. », sous-entendant que dénoncer quelqu'un se fait pour son bien (spirituel) et non à son détriment, et que l'on ne doit pas se sentir embarrassé ou honteux de dénoncer, car c'est un acte de fraternité. Un article du périodique Réveillez-vous ! publié par la Watchtower en 2008 (g 12/08 p. 19-21), intitulé Les jeunes s'interrogent... Devrais-je dénoncer mon ami ? (avec en sous-titres ; Parler ou ne pas parler ? ; Un temps pour parler ; Agissez-vous en cafteur?) est intégralement consacré à ce cas de conscience qu'est la dénonciation.

 

Le problème de ces principes bibliques est que lorsqu'ils tombent dans les mains de gens sans morale et sans nuance comme ceux de Tassin La Demi-Lune (cet « ancien » a laissé punir ce frère pendant dix ans, en jurant que celui-ci mentait, alors qu'en temps qu'« ancien » il aurait dû montrer l'exemple et admettre spontanément son erreur... qui, du coup, ne lui aurait pas valu une excommunication, car au final par son mensonge il a tout perdu – au-delà de ce que l'on pense à propos du respect de la vie privée de quelqu'un et du principe de délation, force est d'admettre qu'il est un peu logique que si l'on accepte la charge et la marque d'« ancien », tout comme dans le catholicisme on accepterait la charge de cardinal, on doive tâcher de montrer l'exemple et de se garder de toute immoralité religieuse comme l'encouragement ou l'exploitation de la prostitution, spécialement quand on est marié, double péché, puisque au péché de fornication et d'immoralité s'ajoute celui d'adultère). En effet, à la base, le principe de mettre le doigt sur ce que l'on trouve injuste n'est pas un mauvais principe en soi (prévenir la police d'un voisin qui maltraite ou viole ses enfants n'a rien de condamnable, me semble-t-il, bien au contraire), encore faut-il ne pas « tomber dans l'abus », ce qui a toujours été le travers de l'espèce humaine à tout point de vue. Et lorsque des frères et sœurs de Tassin commencent à se dénoncer mensongèrement pour se venger de petites querelles sournoises (amoureuses ou autres), on tombe précisément dans cet « abus », qui non seulement n'a plus rien de « juste », mais n'a plus rien non plus de « chrétien ».

 

Par rapport à cette idée de « dénoncer un mal », récemment une amie m'a transmis une citation d'Albert Camus (extraite de sa formidable pièce de théâtre intitulée Les Justes) qui me semble des plus pertinentes dans ma dissertation : « J'ai compris qu'il ne suffisait pas de dénoncer l'injustice, il fallait donner sa vie pour la combattre ». Un principe que j'applique aujourd'hui, en écrivant ce texte ainsi que tous les autres textes qui l'ont précédé et ceux à venir. Un demi-siècle plus tôt, Albert Camus avait déjà trouvé les mots justes pour donner du sens à un combat comme celui que je mène depuis quinze jours, et peut-être depuis toute ma vie.

 

Je ne vous ai pas raconté cette histoire de dénonciation pour souligner la morale contenue dans celle-ci, mais uniquement pour décrire le climat qui règne dans la congrégation de Tassin (mensonge, surveillance, espionnage, délation, « anciens » débauchés, viols voilés...), et qui a pour résultat de faire désigner celle-ci comme une congrégation de « faux chrétiens » par les Témoins de Jéhovah eux-mêmes. Car des histoires comme celles-ci, je pourrais vous en raconter une multitude, que je tiens de la bouche même de Maria M. qui a eu l'intelligence (ou la bêtise ?) de beaucoup parler au fil des mois (de trop parler ?). Les couleurs du grand puzzle dont nous parlions au départ de ce texte, noir, gris, rouge et jaune, trouvent ainsi leur combinaison dans un canevas bariolé de moralité prêchée et d'immoralité appliquée, de paix bibliquement encouragée et de violence « sans traces » pratiquée, d'amour divin affirmé et de mépris, voire de haine, insufflés par un endoctrinement dit « religieux ».

 

Au vu de tout ceci, émerge une question centrale : QUI EST JÉHOVAH ? Et une deuxième question, conséquente : si Jéhovah est synonyme de mensonge, de harcèlement, de pressions psychologiques, de xénophobie, de haine, de pédophilie, de violence morale... alors qui est Satan ? Si représenter Jéhovah implique de faire autant de mal autour de soi, dans ce cas, qu'est-ce que cela implique de plus terrible encore d'être dans le camp du diable ???

 

CONTRADICTION.

 

CONTRADICTIONS.

 

SATANISME À VISAGE JÉHOVISTE. TÉMOINS DE JUDAS.

 

 

100_7599 - Copie

© Watchtower Society

 

En guise de conclusion, et pour expliciter le titre quelque peu bizarre de mon article, je dirais que si chez les Témoins de Jéhovah on encourage l'assiduité dans le culte, dans la fréquentation des « Salles du Royaume » et dans l'étude de la Bible (comme toute démarche entreprise avec sérieux requiert de l'assiduité), il n'en est pas de même dans la congrégation de Tassin La Demi-Lune, où cette « assiduité » est uniquement instituée pour entretenir le climat de violence et la pensée discordante qui règnent en maître au nom de Jéhovah. Si en théorie on préconise l'assiduité par souci de fidélité à Dieu dans un monde qui par toutes ses corruptions et maladies morales cherche en permanence à détourner les croyants de leur Père Protecteur, en pratique à Tassin La Demi-Lune / Francheville, Saint-Génis-les-Ollière et Craponne on se sert de cette régularité comme d'une drogue néfaste, comme d'un martèlement de l'ordre du « lavage de cerveau ». Les nombreuses publications de la Watchtower y sont utilisées à des fins de fanatisation et de démonisation plutôt que dans un dessein d'enrichissement spirituel. Elles n'ont donc plus une visée de soulagement et de bonification de soi, mais au contraire instillent des tensions, des peurs et des souffrances. Elles sont donc comparables à cette malbouffe que l'on vous sert dans les fast-food (ou dans les prêts-à-manger, pour parler français), qui constitue un mélange de restes d'aliments glanés tous azimuts, et de composants chimiques qui conduisent à une apparence attractive (bien que cela reste très relatif, parce que tant qu'on baigne dans le « truc » on trouve ça bon, et dès qu'on s'en sèvre, très vite on trouve ça absolument infect et indigeste), mais qui ne contient finalement rien de nourrissant et de bénéfique pour l'individu. De la même manière que tout notre corps est violé par cette chimie alimentaire, tout notre esprit est abîmé par cette nourriture spirituelle recyclée et servie sur un plateau d'argent mais qui, lorsqu'on en analyse les ingrédients, n'est faite que de haine, de violence, d'abus et de perversité. Dans le monde de la famille M. et d'Alain V., on devient salement boulimique de cette « mauvaise foi », on déborde d'acides gras saturés (discours acides et corrosifs), et la quantité ne s'accorde plus avec la qualité mais dénote l'incitation à la surcharge pondérale qui, comme nous le savons, n'est pas une preuve de très bonne santé, de grandes réserves de vitamines et de minéraux, mais plutôt un signe de surabondance de mauvaises graisses qui favorisent le cancer. Cancer du corps ou cancer de la pensée, même combat, mêmes symptômes.

 

Oui, à ce titre, à Tassin La Demi-Lune / Francheville, Saint-génis-les-Ollières et Craponne (Lyon), la congrégation de Témoins de Jéhovah incarne le McDonald's de la foi. Pour une meilleure santé (spirituelle), n'y allez pas, choisissez plutôt... la bio-éthique !

 

Bonjour chez vous !

 

 

100_7614 (2)

© Watchtower Society

 

 

Daphnis Boelens, commencé le 31 octobre, achevé le 16 novembre 2013

 

 

À LIRE TRÈS PROCHAINEMENT SUR CE BLOG-VÉRITÉ, EN EXCLUSIVITÉ, un ARTICLE-CHOC : « LA PROSTITUÉE DE JÉHOVAH ». SOYEZ AU RENDEZ-VOUS !

 

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