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Penser l'existence, penser le monde, penser l'humain, et les panser -- donner la parole à toute personne ayant connu la violence
20 mai 2015

Si je devais partir demain matin -- par Daphnis Olivier Boelens (11 avril 2015)

 

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Je me suis demandé, en me levant ce matin : si je devais partir demain, quitter ce monde, qu'aurais-je envie de dire par rapport à mon vécu sur cette Terre, par rapport à mon expérience en tant qu'humain parmi 7 ou 8 milliards d'autres humains, soit une goutte d'eau dans l'océan... Qu'aurais-je envie d'exprimer par rapport à mes acquis, à mes prises de conscience, à mes découvertes, à mes victoires et à mes échecs ? Qu'aurais-je envie de transmettre comme conseil ou avis sur base de mes propres constats ? En un mot, quel serait mon bilan de cette existence temporaire ?

 

C'est en toute humilité que, durant les quelques minutes qui suivent, je vais tâcher de la manière la plus juste et la plus nuancée qui soit, de vous faire part de mes impressions et conclusions concernant ce voyage de quatre décennies dans ce monde des plus... surprenants ? Déconcertants ? Défaillants ? Insolents ? Désolants ?

 

Bref.

 

Vous remarquerez que je ne parlerai que des hommes. En étant un moi-même, je ne me permettrai pas de me glisser dans la peau d'une femme pour expliquer ce qu'elle peut ressentir, car seule une femme peut dire ce qu'elle ressent. Je n'ai pas la prétention de posséder l'omniscience de Dieu. Si le sujet se présente au fil de ce bilan, je parlerai davantage des rapports hommes-femmes vécus à travers les yeux des hommes. Encore que, là aussi, le regard d'un homme n'est pas le regard d'un autre, la culture jouant un rôle, ainsi que le vécu personnel en fonction des paramètres de chacun. Un homme petit n'aura pas le même vécu sentimental qu'un homme grand, de même qu'un homme riche n'aura pas le même vécu sentimental qu'un homme pauvre, comme nous le savons. Et ainsi de suite.

 

Je suis un enfant né durant le dernier quart du 20ème siècle, et qui a empiété sur un peu plus d'une décennie du 21ème siècle. J'ai grandi dans des quartiers d'immigrés, étant moi-même fils d'immigrée italienne. J'ai pris mes marques dans une grande diversité ethnique, parmi les Turcs, les Marocains, les Italiens, les Espagnols, les Subsahariens... Nous n'étions pas les uns contre les autres mais presque, les clans culturels se formant malgré nous, mais une chose nous rapprochait tous : le déracinement, ce sentiment terrible de ne pas appartenir à l'endroit où l'on se trouve, et de ne plus appartenir à l'endroit d'où l'on vient. Ce sentiment peut façonner des personnalités très différentes. Si certains versaient par colère dans la violence, d'autres sombraient dans la drogue par dépit, d'autres encore devenaient dépressifs car minés par un sentiment d'infériorité et d'inadaptation, d'autres enfin tiraient leur force de ce marasme psychologique et développaient moult initiatives pour occuper les jeunes tourmentés et leur faire oublier leurs galères et questionnements, que ce soit sur un terrain de football ou dans quelque centre culturel et (ré)créatif.

 

Au sein de cette jeunesse que j'ai connue, côtoyée, et dont j'ai fait intimement partie, qu'ai-je observé ? En règle générale, trois types de profils émergeaient de cet « enclos sociétal » quasi marginal. Primo, des gens qui s'étaient endurcis et qui, après une période de violence et de délinquance ou pas, avaient pris la vie à bras-le-corps pour se bâtir une existence à partir de rien, par la seule force des bras ou/et de l'intelligence. Secundo, des gens que cette enfance avait tant affectés qu'ils ne concevaient même pas l'idée de pouvoir bâtir quoi que ce soit de solide pour l'avenir, et qui ont vivoté depuis, parfois sauvés de l'enfer et de la débâcle par une femme merveilleuse, ou au contraire achevés par des femmes destructrices, comme moi-même j'en ai connu à la pelle en cette vie, des femmes qui ne vivent que pour humilier la figure masculine, mépriser et tuer le sexe opposé. Tertio, des gens qui vivront toute leur vie dans le doute, dans l'instabilité, dans la crainte du lendemain, dans la peur d'une menace, du rejet, du retour à la case départ, qui parviennent malgré tout à se faire une vie, mais avec en eux cette angoisse qui finit par se développer en cancer ou en une autre affection mortelle touchant le cerveau ou un autre organe vital.

 

La peur. J'avoue que c'est à cette notion précise que je voulais arriver. La peur. La peur du lendemain. La peur de l'autre. La peur de la mort. La peur du vide. La peur de la souffrance. La peur de ne pas être à la hauteur. La peur d'être puni le temps d'une vie ou pour l'éternité. La peur d'être mal jugé. La peur de perdre son honneur. La peur d'être rejeté par les siens et de se retrouver seul et abandonné... La peur.

 

Ma plus grande conclusion dans cette vie, a été que la peur palpite au centre de tous les tourments que notre société humaine connaît, pas seulement en ce 21ème siècle, mais depuis des milliers d'années. Sans doute depuis les premiers balbutiements de l'homo sapiens.

 

Je ne pense pas extrapoler en affirmant que le mode de vie et de pensée de notre monde actuel est entièrement conséquent au contenu des Livres Saints qui, rédigés sur plusieurs milliers d'années, ont déterminé le cours des événements en tout point du globe terrestre jusqu'à notre époque contemporaine, dans la mesure où même les religions qui divergent par rapport aux premiers textes, sont nées en réaction contre ces récits originels, et donc n'existeraient pas sans eux, sans même parler du fait que certaines notions et histoires sont parfois reprises telles quelles même dans la dissidence. On retrouve d'ailleurs dans toutes les « philosophies déistes » (si je puis dire), les mêmes mythes, les mêmes récits (parfois avec variation de noms et de lieux), les mêmes symboles, les mêmes mots-clefs. Et l'un de ces mots-clefs est, justement – nous y revenons –, la « peur ». J'ai eu l'occasion, en cette courte vie sur Terre, de m'entretenir avec des représentants de la plupart des religions ou sectes de ce monde (religion et secte étant synonymes, car ce qui les différencie n'est qu'une question de taille, de puissance politique et de nombre d'adhérents), et dans toutes ces déclinaisons de Foi, on retrouve cette même notion de « crainte de Dieu ». C'est la chose qui m'a le plus frappé. La « crainte de Dieu ».

 

Je tiens à préciser, en guise de parenthèse, que je ne suis pas un homme religieux, mais que ma Foi en Dieu est aujourd'hui inébranlable. Ayant travaillé comme écrivain, je peux vous assurer que lorsqu'un livre sort dans le commerce, il n'est pas tombé du ciel. Si vous ne devez me croire que sur une seule chose, c'est sur celle-là. Derrière un livre, il y a, dans l'ordre, un auteur, un éditeur, un imprimeur, un promoteur, un libraire... Je vous promets que c'est vrai. Par conséquent, si un ouvrage aussi mineur qu'un livre nécessite autant d'intervenants, je vois mal qu'un univers aussi complexe et subtil que celui qui nous entoure et qui nous habite (notre organisme est déjà un univers en soi) se soit auto-conçu ou soit le fruit du hasard. À mes yeux, il n'existe pas de hasard. Même à l'échelle de ce que nous vivons, j'ai tendance à croire que les choses se réalisent au gré d'une Volonté, d'une Intelligence, d'une Force qui nous dépassent. Prédestination, Grand Marionnettiste, Livre des Destins... tout cela me paraît aujourd'hui plus cohérent que la notion de « libre arbitre » qui relève davantage d'une mégalomanie humaine que d'un pouvoir concret. La souris n'a aucun pouvoir sur la montagne, et la montagne n'a nul besoin de la souris pour toucher les nuages. Je pense que nous sommes ici pour apprendre, et non pour enseigner. Le plus grand problème de l'humain, en sus de sa peur, est son ambition à vouloir gouverner et son orgueil à refuser d'admettre son ignorance et sa petitesse par rapport à l'univers (qui se traduisent par une soif de pouvoir insatiable). Alors qu'un peu d'humilité, l'acceptation de ses limites, de son impuissance face à l'univers, l'amèneraient à plus de sérénité et à plus d'amour que le désir de conquérir les éléments, de gouverner des « nations », et de maîtriser ou définir dogmatiquement l'intangible et l'inaccessible.

 

Il est des questions qui ne trouveront JAMAIS de réponses, des entreprises qui ne pourront JAMAIS réussir, des conquêtes qui ne pourront JAMAIS se réaliser, des objectifs qui ne pourront JAMAIS être atteints tant que nous sommes enfermés dans ce corps humain. D'accepter cela est une preuve d'humilité mais aussi de maturité : seul un enfant s'accroche à quelque chose d'impossible. Mais dans le cas de l'enfant, on appelle ça un caprice, alors pourquoi dans le cas de l'adulte appellerait-on ça un défi ? Pourquoi ce qui serait considéré comme une bêtise quand il est question d'un enfant, deviendrait une marque d'intelligence quand il est question d'un adulte ?

 

À force de viser des choses hors de portée, mégalomanes ou purement vouées à contenter l'orgueil, on en arrive à négliger l'essentiel de la vie terrestre : les humains, et le bonheur et la santé de toute l'humanité. Le profit individuel, le développement de certains pays au détriment d'autres, la conquête spatiale versus le réel épanouissement de l'existence terrestre, ont multiplié les faux besoins comme on laisse pulluler la mauvaise herbe dans les terrains vagues. L'ambition, ce n'est pas de viser le grand, mais de viser le beau. Le grand inspire l'arrivisme, là où le beau suggère l'altruisme.

 

Mais revenons à la notion de « peur », racine de toute la société humaine.

 

J'essaye de me glisser dans la peau d'un Dieu qui serait à l'origine de notre univers, en me disant qu'Il n'a certainement pas créé tout ceci avec dans le cœur l'envie de causer du tort, car aucun artiste ne crée dans l'intention de nuire. Par conséquent, c'est avec amour qu'Il l'a conçu, avec le souhait de permettre à des créatures vivantes d'expérimenter quelque chose d'unique et de fabuleux. Il a créé le langage parlé pour donner la possibilité à une espèce parmi toutes les espèces animales, de penser plus loin, d'évoluer de façon à développer la conscience d'exister, la conscience du cosmos, la conscience du mystère de la vie, la conscience d'être conscient... la conscience d'un Dieu. Mais ce langage parlé, une force maléfique semble s'en être approprié, car il a servi à créer des religions tyranniques et sanglantes, des politiques meurtrières et xénophobes, des lavages de cerveau ignobles et démoniaques.

 

L'homme a la faculté de distinguer le bien du mal, et perpètre le mal en connaissance de cause, non pas tant par ignorance que par plaisir ou par aspiration au pouvoir et à la richesse matérielle. Il institue autant de dieux qu'il existe de religions, et toutes ont un point commun : ces termes de « crainte de Dieu ». Les mots ont-ils été bien choisis ? Je ne pense pas que parler de « peur » soit un usage judicieux. Mes connaissances ne me permettent pas de traduire personnellement le texte à l'origine de toutes ces déclinaisons religieuses actuelles (que ce soit le christianisme, le judaïsme, l'islam...), mais dans l'hypothèse où un texte, sorte de « guide de la vie terrestre », aurait été effectivement dicté ou inspiré par Dieu il y a quelques milliers d'années, il me paraît peu probable que dans Son Amour infini Il ait institué le terme de « crainte ». En tant que père, je n'aimerais pas que mes enfants me craignent. Je préférerais qu'ils me respectent, et que par amour pour moi et par déférence et gratitude par rapport à tout ce que j'ai fait pour eux, à tout ce que je leur ai donné et transmis, ils fassent le bien autour d'eux. S'ils ne le font que par « crainte » de subir un châtiment en cas de non-respect du « marché tacite », alors ce n'est pas une disposition du cœur, mais simplement un acte de soumission qui étouffe tout bonnement un penchant négatif qui n'hésiterait pas une seule seconde à se manifester si l'occasion d'oublier ou de s'affranchir de cette « crainte » se présentait.

 

Pour jongler avec les deux tendances, celle de devoir respecter le « marché conclu avec Dieu » et celle d'assouvir ses pulsions meurtrières, on en est arrivé à instaurer le fait que tuer au nom de l'Amour de Dieu était un acte de bravoure, de Justice, un acte cautionné par ce Dieu d'Amour même !!! Vous rendez-vous seulement compte, humains, de la contradiction insurmontable dans laquelle vous vous êtes noyés ? Qu'au nom de l'Amour, vous trahissez, humiliez, discriminez, dévalorisez, causez la mort, la souffrance, le viol mental, des massacres innommables ???

 

Je pense que c'est en raison de cette « peur » de Dieu, de la mort, de l'au-delà, de l'avant-vie, de tout ce qui ne peut trouver aux yeux de l'humain de réponses assez concrètes, que l'humain nourrit une violence inouïe, une aspiration à l'enrichissement matériel, au pouvoir, au despotisme, à la cruauté, à la ségrégation, à la discrimination, à la xénophobie, à la haine... à toutes les choses les plus négatives qui soient (qui apparaissent cependant, aux yeux de beaucoup, comme les choses les plus exaltantes qui soient). C'est parce qu'il a oublié que Dieu a créé l'univers par amour (il suffit de regarder l'univers pour se rendre compte de cet Amour), que l'humain a versé dans un tel chaos de souffrances et de violences tous azimuts. Il craint la punition suprême (l'enfer, la géhenne, etc...) s'il ne pense pas comme on lui a appris à penser depuis son enfance (aussi absurdes soient les raisonnements qu'on lui a inculqués, et qu'il n'aura jamais l'audace, l'intelligence ou le bon sens de remettre en question), ou s'il ne convertit pas l'autre à son propre mode de pensée, quitte à le détruire psychologiquement ou à le tuer physiquement si cet autre ne se plie pas à ce mode de pensée. Chaque caste ou culture humaine accuse son mode de pensée, mais toutes les castes et cultures ne font que réagir à la notion de peur, et nous obtenons ainsi une planète en guerre depuis des milliers d'années, probablement depuis la naissance de l'homme. Est-ce un résultat ? L'humain est-il heureux de vivre de cette manière ? La réponse est évidente : NON !

 

Peut-être à cette peur s'ajoute-t-il un désespoir. Ce même désespoir dont je parlais, à petite échelle, dans les quartiers pauvres où j'ai grandi, et qui pousse une portion de gens à tout détruire autour d'eux faute de pouvoir construire quelque chose. L'explication de ce penchant destructeur est très simple. L'humain est fait pour construire. S'il est mis dans l'impossibilité de construire, il détruira alors les constructions des autres, par vengeance et frustration, par tristesse et colère. Soit on construit, soit on détruit, il n'est nulle alternative à ces rails parallèles. Car le besoin de construire est si puissant chez l'homme, que la frustration conséquente de ne pouvoir assouvir ce besoin naturel provoquera une pulsion destructrice, spécialement dans un climat d'oppression ou de répression permanentes, de trahisons à répétition, de viol mental, de censure, de ségrégation, de discrimination, de mépris.

 

L'humain, au sens global, serait-il en proie à une peur et à un désespoir tels face à la mort, l'univers, l'au-delà, Dieu, qu'il s'est complètement perdu dans un labyrinthe de violence et de haine qui le rend incapable d'aimer sincèrement, incapable de compassion, incapable de dévotion, incapable de générosité, incapable d'honneur, incapable de beauté, incapable de sincérité, incapable de discernement, incapable de logique... au final, incapable de vie ?

 

Je ne cache pas ma tristesse quand je vois qu'aux quatre coins du monde les peuples passent leur temps à s'entre-massacrer au nom d'une politique, d'une religion ou d'une croyance, d'une éthique, d'une culture, d'une tradition, d'une vengeance antédiluvienne... Mon plus grand constat, à l'issue de ces quarante années de déambulations sur Terre, est que l'homme n'a rien compris au vrai sens de la vie, à la vraie signification du mot « aimer », à la vraie valeur de la nature qui nous entoure, à la vraie teneur de ce Dieu qui régit l'univers qu'Il a créé en pensant à tout pour permettre à la vie de se manifester.

 

On pourra avancer tous les contre-arguments du monde, issus des thèses les plus touffues, les plus ancestrales, les plus répandues et les plus dogmatiques... mais moi je n'affirme qu'une seule chose : quand on n'est pas capable d'aimer, on n'a absolument rien compris à la vie. Car comprendre la vie, c'est savoir aimer. Oui, avant tout autre chose, comprendre la vie, c'est savoir aimer. Tout le reste est accessoire. ABSOLUMENT TOUT !

 

Alors, si j'ai humblement quelques conseils à formuler à l'intention de cette humanité dont j'ai fait partie pendant quatre décennies, ce seraient les suivants :

 

- Agissez toujours avec amour, par amour et au nom de l'amour

 

- ne trahissez jamais quelqu'un qui vous aime, car c'est poignarder l'univers lui-même, et vomir à la face de Dieu en personne, le don d'aimer étant ce qu'Il nous a légué de plus précieux

 

- n'oubliez jamais que nous faisons partie de quelque chose d'énorme qui dépasse largement toutes ces minables frontières terrestres que l'on a instaurées au nom du pouvoir politique et religieux

 

- ne violez jamais un être parce qu'il est plus faible que vous, ou fragilisé, car vaincre sur un être qui a moins de force que soi n'est pas une victoire, mais la plus misérable des défaites

 

- ne jugez pas l'autre inférieur et ne le condamnez pas à ne pas pouvoir vivre les choses de la vie parce qu'il est différent physiquement, ou dans sa manière de penser et d'agir, ou parce qu'il est moins fortuné ; n'oubliez pas que face à l'univers nous sommes tous identiquement minuscules, impuissants, ignorants

 

- ne considérez pas la richesse, le pouvoir et les sommets hiérarchiques, quels qu'ils soient, comme une illustration de gloire, de noblesse ou de respectabilité ; il ne peut y avoir de victoire d'un seul homme, si l'humanité tout entière ne profite pas de son triomphe ; s'il y a ne serait-ce qu'un seul être qui souffre à l'autre bout de la planète pendant que vous savourez une victoire, alors vous n'avez pas vaincu, vous avez échoué, car nous formons tous ensemble UNE SEULE humanité, et tous les humains sont frères et sœurs, membres d'une seule et même famille : l'espèce humaine

 

- ne considérez pas une amitié ou un amour par intérêt, ne les brisez pas à la moindre épreuve à laquelle la vie les soumettra, ne dites pas « non » avant même de vous être donné la chance de dire « oui », ne dites pas « impossible » quand ça ne l'est que parce que cela déplairait à des gens au coeur mauvais, devenus incapables d'aimer, car respecter les ordres ou conseils de gens mauvais, c'est obéir au diable déguisé en Dieu

 

- comportez-vous toujours avec humilité, et ne vous désengagez pas vis-à-vis d'une promesse, car c'est une manière de prendre le pouvoir sur l'autre qui dépend de cette promesse ; que ce soit dans le cadre d'un accord de travail ou dans celui d'un couple, décidez à deux, car à partir du moment où vous vous êtes lié à quelqu'un, ce quelqu'un a aussi son mot à dire, et décider pour lui signifie vouloir devenir Dieu en prenant le pouvoir sur un être égal en droits, et perdre par la même occasion son humilité ; aucun humain n'a le droit de décider pour l'autre : quand on est seul, on décide pour soi, mais quand on est deux, on décide à deux, par respect pour l'autre

 

- enfin, ne détruisez personne au nom d'une idéologie, même si celle-ci est dite inspirée de Dieu, car en détruisant un être au nom de l'amour, vous vous détruisez vous-mêmes, vous vous salissez intimement, là où règne au départ la plus grande des beautés : dans le coeur ; en causant du tort à quelqu'un, vous le salissez, vous vous salissez vous-mêmes, et vous salissez Dieu ; salir ne pourra jamais rendre heureux, et respecter l'autre c'est aussi se respecter soi et respecter la vie qui nous est impartie

 

- enfin, ne mentez pas, ne manipulez pas, ne jouez pas avec les sentiments, ne faites jamais croire à quelqu'un que vous l'aimez si ce n'est pas le cas, car les séquelles qui résulteront de son choc lorsque la vérité sera dévoilée (et la vérité finit toujours par se dévoiler) seront irréversibles

 

Ce ne sont pas là dix nouveaux commandements, seulement dix humbles conseils. Quelque chose me dit que si vous les respectez, le monde n'en sera que meilleur. Sur ces bonnes paroles, je vous souhaite à toutes et à tous un monde plus juste, plus beau, plus vrai, plus sain, plus digne de vous.

 

Daphnis Boelens, 11 avril 2015

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